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Susanoo: Le dieu du tonnerre et des tempêtes dans la mythologie japonaise

Susanoo

Susanoo, également orthographié Susano'o, est l'une des divinités les plus importantes du panthéon shinto. Il est le dieu de la mer et des tempêtes, mais aussi connu pour son tempérament colérique et turbulent. Susanoo est le frère d'Amaterasu, la déesse du soleil, et de Tsukuyomi, le dieu de la lune. Ensemble, ils forment la triade des kamis les plus vénérés du shintoïsme. Cependant, Susanoo entretient des relations conflictuelles avec ses frère et sœur.

L'histoire de Susanoo est racontée dans deux chroniques historiques du VIIIe siècle: le Kojiki et le Nihon Shoki. Ces textes relatent de nombreux épisodes mettant en scène les exploits héroïques mais aussi les frasques du dieu. Malgré son tempérament versatile, Susanoo a accompli des actions décisives pour le peuple japonais naissant.

Table des matières: 

L'exil de Susanoo du ciel

Selon la légende, Susanoo était le kami le plus turbulent et impétueux parmi tous les dieux célestes. Ses frasques incessantes perturbaient tellement la tranquillité céleste que son père le kami suprême Izanagi finit par le bannir du ciel.

Susanoo

Les frasques de Susanoo dans le ciel

Dès sa naissance, Susanoo se distingue par son tempérament extrême. Capricieux et versatile, il passe sans cesse de la joie délirante à la fureur la plus folle, troublant la sérénité du ciel.

Susanoo multiplie les frasques, au grand dam des autres divinités célestes. Il détruit méticuleusement les rizières célestes d'Amaterasu avant de les reconstruire pendant la nuit. Il jette même le corps écorché d'un poulain céleste dans la salle où sa sœur Amaterasu tisse les vêtements des dieux.

Ces pitreries morbides et blasphématoires ont pour unique but de provoquer sa sœur. Le caractère versatile de Susanoo perturbe l'équilibre céleste et menace l'harmonie entre les forces cosmiques.

La colère d'Amaterasu

Un jour, Susanoo va trop loin dans ses frasques. Dans un accès de rage incontrôlable, il ravage les rizières célestes d'Amaterasu, causant la mort d'une de ses suivantes.

Folle de colère et de chagrin, Amaterasu se réfugie dans une grotte sacrée, emportant avec elle la lumière du soleil. Plongé dans le noir, le monde terrestre est menacé de périr.

Susanoo est directement responsable de ce cataclysme cosmique. Ses excès de fureur versatile ont provoqué la colère destructrice de sa sœur et déstabilisé l'équilibre entre le ciel et la terre.

Le bannissement du ciel

Pour rétablir l'ordre céleste, le kami suprême Izanagi décide alors de bannir Susanoo du ciel. Avant de partir en exil, Susanoo exige de sa sœur une partie de ses objets sacrés. Dans un dernier accès de rage, il détruit à nouveau les rizières d'Amaterasu.

C'en est trop pour Izanagi. Susanoo est définitivement banni du ciel pour ses frasques qui ont failli causer la destruction du monde. Son tempérament versatile et excessif l'a rendu indésirable parmi les dieux célestes.

Condamné à errer sur terre, le dieu du tonnerre va désormais devoir accomplir de grandes prouesses pour regagner les grâces des siens. Son exil céleste marque un tournant décisif dans la légende tumultueuse de Susanoo.

L'errance de Susanoo sur terre

Chassé du ciel, Susanoo erra sur terre, apportant malheurs et désolation sur son passage. Il arriva dans la province d'Izumo où régnait un terrible dragon à huit têtes, Yamata no Orochi.

Susanoo

Les méfaits de Susanoo sur terre

Banni à tout jamais du ciel, Susanoo est condamné à errer sur terre sans but précis. Son tempérament versatile et colérique continue de s'exprimer.

Sur son passage, Susanoo sème la dévastation. Il ravage les récoltes, détruit les habitations, provoque des inondations et des tempêtes. Le dieu déchu utilise ses pouvoirs divins pour assouvir ses pulsions destructrices et venger son exil forcé.

Ses frasques meurtrières plongent de nombreuses provinces du Japon antique dans le chaos. Les humains implorent les dieux de les délivrer de ce fléau qu'est devenu Susanoo.

L'arrivée dans la province d'Izumo

Après de longues errances chaotiques à travers l'archipel, Susanoo arrive dans la province d'Izumo, sur les bords de la mer intérieure. Cette région est alors terrorisée par Yamata no Orochi, un dragon monstrueux à huit têtes.

Chaque année, Orochi exige qu'on lui sacrifie une jeune fille. Lorsque vient le tour de la princesse Kushinada, fille du souverain local, Susanoo décide d'intervenir. Il promet de tuer le dragon en échange de la main de Kushinada.

C'est le début d'une série d'exploits héroïques pour Susanoo. En terrassant Orochi, il va accomplir son plus grand fait d'armes et trouver une forme de rédemptionafterde ses frasques passées. Son errance chaotique sur terre touche à sa fin.

La fondation du royaume d'Izumo

Après avoir tué Orochi et épousé Kushinada, Susanoo fonde le royaume d'Izumo dont il devient le souverain. Il établit son palais au bord de la mer intérieure, qui devient le centre politique et spirituel de son nouveau domaine.

Susanoo règne désormais en maître sur Izumo. Ses errances tumultueuses sur terre ont pris fin. Le dieu versatile commence alors un nouveau chapitre de sa légende, cette fois en tant que roi des hommes plutôt que fauteur de troubles céleste.

Le retour en grâce de Susanoo

Malgré ses frasques passées, Susanoo finit par regagner les grâces des dieux grâce à ses exploits sur terre. On dit qu'Amaterasu lui pardonna après qu'il lui offrit l'épée sacrée trouvée dans Orochi.

La réconciliation avec Amaterasu

Après avoir terrassé le dragon Orochi, Susanoo découvre dans l'une de ses queues une épée magique nommée Ame no Murakumo. Il décide d'offrir cette lame sacrée à sa sœur Amaterasu, en signe de réconciliation.

Ce présent permet d'apaiser le courroux d'Amaterasu, qui finit par pardonner à Susanoo ses frasques passées. En acceptant l'épée divine, la déesse du soleil met fin à des siècles de conflit avec son frère versatile.

Cette réconciliation marque la fin des querelles entre les puissants kamis célestes. L'équilibre entre Amaterasu, Susanoo et Tsukuyomi, dieu de la lune, est restauré. L'harmonie règne à nouveau dans la triade divine.

La reconnaissance de ses exploits

Susanoo est également récompensé pour ses actions héroïques sur terre. En tuant Orochi et en fondant le royaume d'Izumo, il a démontré sa valeur. Ses exploits contre le dragon à huit têtes sont célébrés dans tout le Japon.

Petit à petit, les dieux reconnaissent la bravoure et les talents guerriers de Susanoo. Ils admettent qu'il possède sa place parmi les puissants kamis, en dépit de son tempérament excessif.

Son courage et son ingéniosité pour venir à bout d'Orochi forcent le respect et l'admiration des autres divinités.

Le pardon d'Izanagi

Même Izanagi, le père des dieux qui avait banni Susanoo du ciel, finit par le pardonner. Le kami suprême comprend que l'exil sur terre a permis à Susanoo de mûrir et de maîtriser ses excès émotionnels.

Désormais reconnu pour ses talents guerriers, Susanoo retrouve sa place parmi les grands kamis du panthéon shintoïste. Son retour en grâce marque l'apogée de cette divinité versatile, aussi à l'aise dans l'art de la guerre que prompt à céder à ses élans de fureur.

Les principaux mythes autour de Susanoo

Susanoo est le protagoniste de nombreux récits mythologiques fondateurs du shintoïsme. Voici les trois mythes les plus importants mettant en scène ce dieu impétueux:

 

La lutte contre Yamata no Orochi

Le combat contre le dragon à huit têtes Orochi est le mythe le plus célèbre de Susanoo. Pour sauver la princesse Kushinada des griffes du monstre, il l'enivre avec du saké empoisonné puis le tranche avec son épée. Susanoo découvre ensuite en Orochi l'épée sacrée Ame no Murakumo qu'il offre à sa sœur Amaterasu.

Ce récit exalte le courage et la ruse de Susanoo face à un adversaire surnaturel. Le dieu y démontre ses talents de guerrier que même les dieux finissent par reconnaître.

La naissance turbulente de Susanoo

Selon le mythe, Susanoo naît du nez d'Izanagi qui se purifie après avoir vu sa défunte épouse Izanami aux enfers. Dès sa venue au monde, le nourrisson pleure si fort qu'il provoque des inondations et des tempêtes.

Ce récit symbolise le caractère impétueux et versatile de Susanoo, prompt à passer de la colère aux larmes. Ses excès émotionnels déchaînent le chaos dès sa naissance.

L'exil de Susanoo du ciel

Banni du ciel pour ses frasques, Susanoo provoque la colère d'Amaterasu qui se réfugie dans une grotte. Privé du soleil, le monde terrestre est plongé dans l'obscurité totale. Ce mythe relate l'apogée des pitreries de Susanoo.

Ces récits fondateurs mettent en scène les facettes tumultueuses du dieu du tonnerre et de la mer. Héros tragique aux élans autodestructeurs, Susanoo n'en demeure pas moins une figure divine essentielle.

5 questions fréquentes sur Susanoo

Susanoo est-il un dieu ou une déesse ?

Susanoo est un dieu (kami en japonais) masculin, frère d'Amaterasu la déesse du soleil.

Quel est le rôle de Susanoo dans la mythologie japonaise?

Susanoo est le dieu des tempêtes, de la mer et du tonnerre. Il est connu pour son tempérament versatile et ses frasques, mais a accompli des exploits héroïques.

Où se trouve le sanctuaire principal dédié à Susanoo?

Le principal lieu de culte de Susanoo se trouve à Izumo, sur la côte de la mer intérieure du Japon, où il terrassa le dragon Yamata no Orochi.

Quelle arme Susanoo a-t-il offert à sa soeur Amaterasu?

Susanoo a offert à Amaterasu l'épée sacrée Ame no Murakumo qu'il avait découverte dans le corps du dragon Orochi après l'avoir tué.

Susanoo est-il un dieu important du shintoïsme?

Oui, Susanoo est vénéré comme l'une des divinités majeures du shintoïsme, au sein de la triade avec Amaterasu et Tsukuyomi. Ses autels sont présents dans de nombreux sanctuaires.

Conclusion

Malgré un tempérament versatile et colérique qui lui valut l'exil céleste, Susanoo reste une figure divine incontournable du shintoïsme japonais. Ses frasques ne doivent pas faire oublier ses exploits héroïques, comme la délivrance de la princesse Kushinada des griffes d'Orochi.

Dieu des tempêtes et de la mer, vénéré comme kami à Izumo et dans tout le Japon, Susanoo incarne les forces tumultueuses de la nature. Son culte continue aujourd'hui de rythmer le cycle des saisons et des récoltes.


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