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Les kami dans la religion shintoïste: Qui sont ces divinités mystérieuses

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Le kami est une notion complexe au cœur de la spiritualité shintoïste japonaise. Mais qui sont vraiment ces entités surnaturelles ? D'où viennent-elles et quel est leur rôle ? Cet article vous propose de percer le mystère des kamis et de comprendre leur importance dans la culture du Japon.

Table des matières

I. Qu'est-ce qu'un kami dans le shintoïsme?

Le kami est un concept fondamental dans la religion shintoïste, mais qui n'a pas de définition exacte ou consensuelle. Il s'agit d'une notion fluide pouvant désigner différents types d'entités ou de forces surnaturelles.

D'un point de vue général, on peut dire qu'un kami est une essence spirituelle supra-humaine capable d'influencer le monde. Selon les époques et les courants du shintoïsme, cette définition a pu englober:

  • Des divinités primordiales issues de la mythologie shintoïste comme Amaterasu, déesse du soleil.
  • Des esprits de la nature liés à des éléments comme la montagne, l'océan, la forêt, le vent etc.
  • Des esprits de défunts vénérés comme des ancêtres protecteurs par leur descendance.
  • Des personnages historiques ou légendaires divinisés après leur mort, en reconnaissance de leur vertu ou de leurs accomplissements.
  • Des objets sacrés possédant un esprit résidant.

Ainsi, derrière le terme générique de "kami", on retrouve en réalité des entités de nature assez différente. Le point commun est leur capacité à influencer le monde matériel, que ce soit de manière bienfaisante ou maléfique.

Certains courants shintoïstes ont tenté de clarifier ou restreindre la définition du kami, notamment sous l'influence du bouddhisme. Mais dans l'ensemble, le shintoïsme a conservé une approche très ouverte et inclusive de la notion de divinité.

Cette absence de définition rigide est l'une des spécificités de cette religion autochtone japonaise. Elle autorise une grande diversité de croyances et de pratiques vénérant des entités très diverses comme des kamis.

On estime qu'il existerait 8 millions de kamis dans le panthéon shintoïste, chiffre hautement symbolique renvoyant à l'infinité. Les kamis n'ont pas d'existence matérielle mais peuvent se manifester ponctuellement dans des objets sacrés, des lieux naturels exceptionnels ou même des personnes entrant en transe.

II. L'origine légendaire des kamis

Selon la mythologie shintoïste, les kamis seraient nés au commencement du monde, lors de la création des îles formant le Japon par les divinités primordiales Izanagi et Izanami.

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En effet, le récit fondateur du Kojiki raconte que le couple divin Izanagi et Izanami fut chargé par les dieux célestes de solidifier la terre émergée du chaos originel.

En plongeant une lance sacrée dans l'océan, Izanagi et Izanami firent se coaguler les brumes en une masse compacte, créant ainsi l'archipel japonais. Izanami enfantât ensuite de nombreuses divinités, parmi lesquelles Amaterasu, la grande déesse du soleil.

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Mais Izanami mourut en donnant naissance à Kagutsuchi, kami du feu. Izanagi, fou de chagrin, descendit au royaume des morts pour ramener sa bien-aimée, en vain.

Lorsqu'il remonta à la surface, il entreprit des rites de purification pour se laver de la souillure des Enfers. En se lavant l’œil gauche, il engendra Amaterasu (déesse du soleil). De son œil droit naquit Tsukuyomi (dieu de la lune). En se lavant le nez surgit Susanoo, dieu des tempêtes.

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Ainsi, les principales divinités shintoïstes seraient nées de la purification d'Izanagi après son voyage au pays des morts. Amaterasu, Tsukuyomi et Susanoo forment la fratrie fondatrice, à l'origine de nombreux autres kamis :

  • Amaterasu donna naissance à plusieurs kamis dont Tajikarao, ancêtre de la famille impériale japonaise. On la dit aussiaïeule de Jimmu Tennô, premier empereur mythique du Japon.
  • Susanoo engendra de nombreuses divinités liées à la mer et aux tempêtes.
  • Tsukuyomi est le père de divinités lunaires.

On estime que les kamis auraient ainsi proliféré par génération divine, un peu à la manière d'une généalogie royale. Les divinités primordiales ont créé d'autres kamis mineurs, qui eux-mêmes ont pu en engendrer d'autres.

Cette cosmogonie explique l’existence de myriades de kamis issues des divinités matricielles Izanagi, Izanami, Amaterasu, Susanoo et Tsukuyomi. Leur famille divine s'est enrichie au fil des générations.

Certains kamis issus de cette théogonie (naissance des dieux) shintoïste :

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  • Benten, déesse de la beauté, de la musique et de la parole, née d'Izanami.
  • Hachiman, dieu tutélaire des guerriers, fils d'Amaterasu.
  • Inari, dieu renard du riz et fertilité, né de Susanoo.
  • Suijin, kami de l'eau, fils de Susanoo.
  • Fuzen, dieu du vent, enfant de Susanoo et Kushinada.

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Ainsi, l'ensemble du panthéon shintoïste découlerait en ligne directe des premiers kamis Izanagi, Izanami et leurs enfants Amaterasu, Susanoo et Tsukuyomi. Cette généalogie divine explique la naissance et la structuration du monde des esprits vénérés.

III. Le rôle et les pouvoirs des kamis

Dans le shintoïsme, les kamis jouent un rôle fondamental en tant qu'entités protectrices veillant sur le monde et les humains. Chaque kami possède un domaine d'influence et des pouvoirs spécifiques.

De manière générale, le rôle des kamis consiste à:

  • Protéger les hommes et leur apporter des bienfaits, en échange de prières et d'offrandes. Chaque kami a ainsi une fonction protectrice attitrée.
  • Maintenir l'harmonie dans l'univers, les cycles naturels et le destin humain. Les kamis contrôlent les forces du monde.
  • Exaucer les prières des fidèles qui leur font appel dans les sanctuaires. Les kamis peuvent répondre à des demandes précises.
  • Inspirer les êtres humains dans des domaines comme l'artisanat, les arts ou encore le combat.
  • Rétribuer ou punir les hommes selon qu'ils respectent ou non l'ordre sacré. Les kamis peuvent envoyer désastres naturels et maladies.

Concrètement, quelques exemples de kamis et de leur rôle de protecteur attitré :

  • Amaterasu: déesse solaire principale, protectrice de la famille impériale et de la fertilité des récoltes.
  • Inari: dieu-renard, protecteur de l'agriculture, du riz et patron des commerçants.
  • Hachiman: divinité tutélaire des guerriers, protecteur des samouraïs.
  • Benten: déesse des arts, de l'éloquence, protectrice des amoureux et des enfants.
  • Daikoku: dieu de la richesse, protecteur des récoltes et de la prospérité.

Pour remplir leur rôle, les kamis disposent de pouvoirs surnaturels plus ou moins importants:

  • Maîtrise des forces de la nature comme le climat, les vents, les marées, les tremblements de terre...
  • Capacité à exaucer des prières et des vœux, à condition que les rites appropriés soient exécutés avec sincérité.
  • Guérison des maladies et blessures, notamment par l'intermédiaire de prêtres guérisseurs.
  • Voyance et capacité à révéler l'avenir ou des informations cachées, par le biais de médiums et oracles.
  • Possession temporaire de fidèles comme les prêtresses (miko), parlant alors avec la voix du kami.
  • Protection surnaturelle accordée à des lieux sacrés (himorogi) ou à des personnes dévouées au kami.
  • Punition des coupables par l'envoi de calamités (maladies, mauvaises récoltes, désastres naturels...).

Ainsi, à travers leurs fonctions protectrices traditionnelles et leurs pouvoirs sur le monde matériel, les kamis jouent un rôle central dans le shintoïsme. Ils sont les garants de l'équilibre kosmique et des faveurs divines, si les hommes savent s'attirer leurs bonnes grâces.

IV. Comment vénérer et apaiser les kamis?

Le shintoïsme a développé de nombreux rituels et pratiques pour honorer les kamis et s'attirer leurs faveurs. Voici les principales manières de vénérer ces divinités:

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  • Se rendre dans les sanctuaires shinto (jinja) pour prier devant les autels et participer aux cérémonies menées par les prêtres (kannushi). Les sanctuaires sont les lieux de résidence des kamis.
  • Faire des offrandes (saisen) aux kamis dans les temples. Il peut s'agir de nourriture, d'alcool rituel (saké), de fleurs, d'étoffes précieuses... en fonction du kami vénéré.
  • Participer aux fêtes religieuses (matsuri) organisées périodiquement dans les sanctuaires, avec processions, danses traditionnelles (kagura), repas rituels...
  • Effectuer des pèlerinages sur des sites naturels sacrés comme le Mont Fuji, considéré comme l'incarnation d'un puissant kami.
  • Maintenir un autel domestique (kamidana) avec des amulettes, prier quotidiennement les ancêtres et les protecteurs du foyer.
  • Exécuter des danses rituelles (kagura) lors de transes chamaniques pour incarner un kami le temps d'un rite.
  • Respecter certains interdits alimentaires (tabous) lors de jeûnes destinés à purifier le corps et l'esprit avant une cérémonie importante.
  • Consulter les oracles (omikuji), tirer au sort des baguettes divinatoires dans les temples pour recevoir les instructions des kamis.
  • Se placer sous la protection d'un kami en portant des amulettes (omamori) achetées dans les lieux de culte.

Pour apaiser un kami courroucé qui aurait jeté un mauvais sort, il faut redoubler de dévotion et:

  • Multiplier les visites au temple abritant le kami, avec offrandes et prières ferventes de pardon.
  • Donner une fête religieuse en l'honneur du kami pour reconnaître publiquement sa puissance.
  • Faire appel à un prêtre (kannushi) pour purifier un lieu ou une personne par des rites de bénédiction.
  • Accomplir des ablutions rituelles dans une rivière sacrée ou une chute d'eau pour se purifier physiquement et spirituellement.
  • Payez un exorcisme pratiqué par un moine itinérant (yamabushi) pour chasser les mauvais esprits.
  • Offrir un sacrifice sanglant d'un animal en guise d'offrande expiatoire (coq, poulet, sanglier...) dans les cas extrêmes.

Ainsi, à travers des gestes rituels répétés individuellement et collectivement, les fidèles shintoïstes vénèrent les kamis au quotidien et tentent d'apaiser leur colère en cas de calamité. La dévotion aux kamis imprègne tous les aspects de la vie traditionnelle.

4 questions fréquentes sur les kamis

Les kamis possèdent-ils une apparence physique?

Les kamis n'ont pas de forme matérielle précise. Ils peuvent occasionnellement se manifester sous une apparence humaine ou animale lors de possessions. Mais leur essence reste mystérieuse.

Y a-t-il des kamis malfaisants?

Certains kamis comme Susano'o peuvent déchaîner des forces destructrices. Mais il n'existe pas à proprement parler de divinités du mal dans le shintoïsme. Tout dépend de la bienveillance du kami.

Peut-on devenir un kami après sa mort?

Des personnages illustres ou vertueux sont parfois divinisés après leur mort et deviennent des kamis protecteurs. L'empereur du Japon est ainsi considéré comme un kami une fois décédé.

Les kamis ressemblent-ils aux dieux du bouddhisme ou aux esprits du taoïsme?

Bien que proches, les kamis se distinguent par leur lien étroit avec le Japon et sa nature. Ce sont des divinités locales très spécifiques.

Conclusion

Invisibles mais omniprésents, les kamis forment un panthéon très riche au cœur de l'animisme shintoïste. Ces esprits imprègnent la nature japonaise et continuent d'influencer la culture contemporaine. Du majestueux Mont Fuji aux sanctuaires locaux en passant par les renards messagers d'Inari, le pays du Soleil Levant fourmille de ces vénérables divinités locales qu'il convient d'honorer pour obtenir protection et bienfaits.

J'espère que cet article vous a permis d'en apprendre plus sur les origines, la nature et le rôle des kamis dans la religion shintoïste. N'hésitez pas à me poser d'autres questions si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur ces divinités mystérieuses et fascinantes!


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